Manger uniquement de la soupe le soir, est-ce vraiment une bonne idée ? Voici la réponse d’une nutritionniste

À la recherche du dîner réconfortant, rapide et “healthy” par excellence ? Petit suspense gelé : la soupe fait figure de favorite lorsqu’il s’agit de se concocter une soirée douillette. Mais peut-on la désigner “reine du repas complet” sans se faire tirer l’oreille par une nutritionniste ? Sortez vos louches, on passe à table (et à la loupe) !

La soupe : championne du dîner facile, mais pas que…

Potage, velouté, mouliné, bouillon : l’hiver a ses codes culinaires, la soupe en est le grand classique. Si jadis elle rimait un peu trop avec choux et poireaux-carottes-pommes de terre (souvenir ému des cuissons interminables chez mamie), aujourd’hui, elle se décline en mille versions alléchantes et créatives.

  • Facile et rapide à préparer
  • Réputée bon allié santé
  • Gourmande et réconfortante, surtout au cœur de la saison froide

C’est simple, nombreux sont ceux qui n’hésitent pas à faire de la soupe le centre (voire l’unique hôte) de leur dîner. Reste la question fatidique : se suffit-elle à elle-même ? Notre organisme a-t-il vraiment tout ce dont il a besoin après une simple louche ?

Au menu : légumes, hydratation… et bien plus si affinité

Première bonne nouvelle : la soupe coche plusieurs cases précieuses. Elle assure un apport en légumes, parfait pour les adeptes de la salade en été mais un peu plus flemmards du potager dès les premiers frimas. Cerise sur le croûton : “elle est aussi une excellente façon de s’hydrater pour une population française qui ne le fait pas suffisamment”, rappelle la Dr Corinne Chicheportiche-Ayache, médecin nutritionniste. Grâce à ses légumes, la soupe vous distille vitamines et minéraux – attention toutefois, un passage prolongé à la casserole peut réduire la teneur en certaines vitamines. Mais pas (trop) d’inquiétude, “les minéraux se retrouvent dans le bouillon et l’eau de cuisson”.

Soupe du soir, repas complet de roi… à certaines conditions

La soupe peut, oui, composer un dîner complet… à condition de surveiller d’un œil bienveillant (mais pas laxiste) ce que l’on met dans son faitout ou sa casserole. La Dr Chicheportiche-Ayache est formelle : pour qu’une soupe suffise à nourrir dignement le corps, elle doit réunir trois piliers :

  • Des légumes (la base)
  • Des protéines (végétales ou animales)
  • Une portion de féculents

Ainsi, un minestrone agrémenté de pâtes et de quelques morceaux de viande coche toutes les cases. Idem pour une soupe de lentilles rehaussée d’un peu de crème et d’un œuf à la coque. Un velouté de pois cassés enrichi de dinde fumée et de ricotta ? Vous avez compris le principe…

Quant à la question « puis-je manger de la soupe tous les soirs sans commettre de crime nutritionnel ? », la réponse est oui, à une condition : varier les recettes, histoire que le plaisir du palais s’accorde avec l’équilibre alimentaire.

Bien sûr, le must reste la version “faite maison” (vous, la casserole, et la magie du blender), mais il est tout à fait possible de faire appel aux soupes du commerce, notamment au rayon surgelés, si le temps ou l’envie manquent. Il suffira simplement de lire les étiquettes, fuir les additifs et privilégier les compositions riches en vrais légumes.

Quelques bémols à ne pas noyer dans le bouillon

Vous pensiez qu’une simple soupe de légumes, sans chichi, faisait le job ? Raté. Si elle se compose exclusivement de légumes, elle n’est pas “complète” : il manque des protéines et des féculents. Mais que l’on se rassure : il suffit d’ajouter une portion de pommes de terre dans la soupe, et d’accompagner le tout d’une tartine de fromage frais sur du bon pain. Et si le déjeuner avait déjà été généreux en protéines, on peut zapper le fromage frais. Cerise (ou pomme) sur la soupe : un fruit en dessert, et voici votre menu du soir “irréprochable”.

La nutritionniste insiste aussi sur :

  • Le dosage des féculents, à ajuster selon votre activité physique du jour et du lendemain
  • La vigilance face aux soupes très crémeuses, comme la crème de chou-fleur : à consommer avec modération

En somme ? La soupe du soir n’a rien d’un remède miracle, ni d’une hérésie alimentaire. Avec quelques petits ajustements et une pincée d’organisation, elle s’impose volontiers comme un dîner équilibré, rassasiant et plein de saveurs. Alors, à vos marmites !

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