Vous pensiez avoir trouvé la feta parfaite pour sublimer vos salades estivales, mais attention : toutes les « feta » ne se valent pas ! Entre vraies saveurs méditerranéennes et pâles copies, le supermarché est devenu un véritable terrain miné pour les amateurs de ce fromage mythique. On vous aide à déjouer les pièges les plus courants… et à éviter deux imitations qui font grincer des dents les experts.
Feta : un trésor grec bien protégé
Depuis 2002, la feta bénéficie d’une Appellation d’Origine Protégée (AOP). Ce sigle, que l’on devrait afficher comme un trophée, garantit que pour être baptisé « feta », un fromage doit absolument répondre à des conditions draconiennes :
- Fabrication exclusivement en Grèce.
- Production à base de lait de brebis, ou éventuellement d’un mélange avec du lait de chèvre (mais jamais de vache !).
- Respect d’un cahier des charges digne d’un chef étoilé.
Moralité : si vous achetez une feta ayant l’accent du nord ou du lait de vache, fuyez ! Ou alors, acceptez de croquer dans une imitation dont seuls le marketing et l’emballage peuvent se revendiquer méditerranéens.
Quand les imitations envahissent les rayons
La tentation est grande pour certaines marques de surfer sur le succès planétaire de la feta. Résultat : des fromages qui font les beaux sur l’étal, parés de décors typiquement grecs, d’olives noires et de brebis en liberté. Mais détrompez-vous, tout ce qui ressemble à de la feta n’est pas digne de finir dans votre salade grecque !
Deux « stars » du faux fromage font couler beaucoup d’encre, voire quelques larmes (de brebis)…
- Le « type feta » Milbona chez Lidl : Cette version prometteuse sur le papier est en réalité fabriquée… à partir de lait de vache. Son prix alléchant (10,68€ le kilo) ne fait pas oublier sa plus grande lacune : le goût et la texture sont loin du compte selon les dégustateurs. Bref, appeler ce fromage « feta », c’est un peu comme appeler un jus d’orange aromatisé « champagne » ! Si vous rêvez de retrouver l’âme de la Grèce dans vos plats, mieux vaut passer votre chemin.
- Le « blanc grec » de Violife : Voici une alternative végane, affublée d’un emballage plus grec que le Parthénon, branches d’olivier et olives comprises. Une fois le couvercle soulevé, c’est la désillusion : une texture d’une lissitude parfaite, une blancheur éclatante, mais en bouche, c’est la neutralité qui domine. Ce produit se rapproche davantage d’un fromage à tartiner que d’une authentique feta. La morale ? Les apparences sont parfois (très) trompeuses en rayon !
Conseils pour différencier la vraie feta des fausses sœurs
Vous voulez être sûr de ramener la bonne feta à la maison ? Voici quelques gestes simples, validés par les gourmets avertis :
- Scrutez attentivement l’étiquette : cherchez la mention « feta AOP ».
- Vérifiez que le lait, utilisé dans la recette, est bien du lait de brebis (ou de brebis et chèvre), jamais de vache.
- Prudence face aux expressions comme « fromage grec » ou « type feta » : cela signale immanquablement une imitation !
- Privilégiez les produits fabriqués en Grèce et fiez-vous à la provenance.
Si une feta digne de ce nom croise votre route dans votre supermarché, ou mieux, sur un marché grec, ne réfléchissez plus : foncez ! C’est elle qui sublimera assiettes estivales, bowls méditerranéens ou pizzas gourmandes. Sinon, tenez-vous à distance prudente des produits vaguement « grecs » qui ne respectent pas la tradition.
Conclusion : la feta authentique, reine de vos assiettes
Les rayons débordent d’emballages aguicheurs, mais la vraie feta préfère rester discrète. Pour ne pas vous faire avoir par les imitations, n’oubliez jamais de contrôler l’origine et les ingrédients. Seule cette rigueur vous permettra d’éviter les déceptions et d’offrir à vos plats ce petit supplément d’âme grecque. Ainsi armé, vous pourrez profiter sans contrefaçon du vrai bonheur méditerranéen… et vos papilles vous diront merci ! À vos paniers, et bonnes découvertes !
