Boire à table : bonne ou mauvaise idée ? Les conseils d’experts qu’il ne fallait pas manquer (on fait le point, sans soif… de sensationnalisme !)
Faut-il vraiment lever son verre à table ?
Voilà une question qui fait couler beaucoup… d’encre. Boire à table, est-ce la recette pour mieux digérer ou un faux ami qui gâche nos repas ? Les avis fusent, mais quand ce sont des experts comme Fabien Badariotti et Léa Lebrun qui s’en mêlent, autant tendre l’oreille… et le verre ! On passe au crible les conseils essentiels issus de leurs recherches, histoire d’hydrater votre curiosité.
Le rôle de l’eau avant et pendant les repas
- Boire avant le repas : un vrai starter pour la satiété. Prendre tranquillement un grand verre d’eau 15 à 30 minutes avant de passer à table, c’est déjà amorcer le sentiment de satiété. Résultat ? On évite de foncer sur le plat en mode bulldozer et de manger à toute allure, ce qui laisse le temps au cerveau de déclencher le signal « stop, j’ai assez mangé ». Manger lentement, c’est manger moins, c’est scientifique !
- Attention tout de même à ne pas vider la carafe d’un trait. Si engloutir 250 à 500 ml d’eau en une minute peut remonter la tension rapidement (utile seulement en cas de malaise vagal), ce coup de boost n’est recommandé ni aux hypertendus, ni au reste du monde en dehors de ce cas précis.
- Mention spéciale au jus de citron (1/3 de jus, 2/3 d’eau) le matin : c’est l’option détox vitaminée par excellence, idéale avant le petit-déjeuner pour faire baisser la charge glycémique – sauf si vous avez des soucis digestifs comme des reflux ou un ulcère, bien entendu.
Pendant le repas, surprise : boire aide à ramollir le bol alimentaire et facilite l’action des sucs digestifs. Si vous manquez de salive – phénomène fréquent avec l’âge – humidifier le palais favorise la mastication et la progression des aliments, tout en limitant leur fermentation. Finalement, boire à table, ce n’est pas tabou, c’est même recommandé… avec discernement !
Qualité, quantité et choix des boissons : y voir (clair) dans son verre
- Eau plate à température ambiante, s’il vous plaît ! Une eau glacée peut « crisper » l’estomac et gâcher le plaisir gustatif. 2 à 3 verres d’eau pendant le repas aident à atteindre le fameux quota de 1,5L par jour, conseillé par les médecins. Un verre en fin de repas ? Parfait pour limiter l’acidité gastrique.
- Bannir les sodas, même « sans sucres » : Non seulement ils aiguisent l’appétit, mais ils favorisent aussi les ballonnements – ambiance chic assurée à table.
- Thé et café après le déjeuner ? Oui, mais… Ces boissons apportent un effet bénéfique sur la glycémie et le poids. Sous contrôle médical, elles peuvent même aider en cas d’hypotension après le repas. Prudence toutefois avec leur consommation excessive, car elles limitent l’absorption du fer et du calcium et, pour le café, peuvent irriter les intestins fragiles et perturber le sommeil s’il est consommé après 16h.
- Jus de fruits, même frais : Consommés en quantités trop élevées, ils peuvent rapidement faire grimper la glycémie. À manier avec parcimonie !
Hydratation au quotidien : des bonnes habitudes à adopter
Vous pensiez pouvoir rattraper la déshydratation avec un demi-litre avalé cul sec à 17h ? Raté ! Notre organisme perd chaque jour environ 2,5L d’eau et de sels minéraux via la transpiration, la respiration, les urines et les selles. Seule une partie (environ 1L) est compensée par l’alimentation, surtout si les végétaux sont à la fête. Le reste doit venir de la boisson, d’où l’objectif de 1,5L par jour, à ajuster en cas de canicule ou d’activité sportive intense.
- Pas de consommation excessive, surtout si l’apport en sodium reste faible : trop d’eau, et c’est l’hyponatrémie qui pointe le bout de son nez (coucou l’œdème cellulaire… pas vraiment la star du bal des soirées healthy).
- Buvez de petites quantités d’eau tout au long de la journée : attendre d’avoir soif, c’est déjà être un peu déshydraté. Mieux vaut y aller par petites gorgées régulières.
En résumé : que retenir ?
L’eau est notre meilleure alliée à table et en dehors, mais attention à ne pas tomber dans le « tout ou rien » : avaler 500 ml d’un coup ne compense pas des heures d’oubli. Privilégiez l’eau plate, à température ambiante, et gardez la main légère sur sodas, cafés, thés et jus de fruits. Boire à table, c’est donc une bonne idée, à condition d’écouter son corps, de varier les plaisirs… et de lever le coude (modérément) pour la santé ! Un grand merci aux experts Fabien Badariotti et Léa Lebrun pour leurs conseils avisés et scientifiquement saupoudrés de bon sens.
