Prendre de l’âge, c’est gagner en sagesse… mais il paraît que la fragilité aime aussi s’inviter à la fête après 70 ans. Bonne nouvelle : notre assiette peut jouer un rôle clé pour rester solide sur ses appuis ! Une équipe de Boston a mené l’enquête et a trouvé deux alliés inattendus dans la corbeille de fruits. Prêts à découvrir comment deux fruits simples peuvent faire la différence ?
Le syndrome de fragilité : de quoi parle-t-on ?
La Haute Autorité de Santé (HAS) le rappelle : le syndrome de fragilité, qui apparaît surtout après 65 ans et devient plus fréquent avec l’âge, n’est pas à prendre à la légère. C’est en effet « un marqueur de risque de mortalité et d’événements péjoratifs, notamment d’incapacités, de chutes, d’hospitalisation et d’entrée en institution ». Bref, mieux vaut lui couper l’herbe sous le pied tant que faire se peut…
Flavonols : pigmentez votre vie et restez solide !
Petite leçon de science (rassurez-vous, contrôle oublié) : les flavonols sont des pigments végétaux présents dans certains aliments bien connus, comme les raisins, les pommes ou encore les épinards. Ces composés appartiennent à la grande famille des flavonoïdes, réputée pour ses effets bénéfiques. Jusqu’ici, tout va bien.
C’est dans ce contexte que des chercheurs de l’Institut de recherche sur le vieillissement Hinda et Arthur Marcus à Boston (États-Unis) se sont penchés sur le lien entre la consommation de flavonols et le risque de développer le syndrome de fragilité. Une enquête sérieuse, dont les résultats, publiés le 13 avril 2023 dans l’American Journal of Clinical Nutrition, sont pour le moins prometteurs.
Deux fruits à privilégier après 70 ans
Les scientifiques ont observé que parmi les aliments riches en flavonols, deux fruits sortaient du lot : la pomme et le raisin. L’étude met ainsi en avant leur impact positif sur la santé et la prévention de la fragilité chez les personnes âgées.
- Les pommes : une pomme de taille moyenne contient environ 10 mg de flavonols. Facile à croquer, elle se glisse partout, et sur le plan nutritionnel, elle n’a pas fini de surprendre.
- Les raisins : ces petits fruits colorés sont également une source reconnue de flavonols, parfaits pour picorer lors d’une pause.
L’un des flavonols majeurs étudiés ici est la quercétine, un puissant antioxydant. L’équipe américaine a constaté que consommer davantage de flavonols, quercétine en tête, était associé à un risque plus faible de voir apparaître le fameux syndrome de fragilité.
Le professeur Shivani Sahni, co-auteur de l’étude, explique même « qu’il peut y avoir des sous-classes particulières de flavonoïdes qui ont le plus de potentiel en tant que stratégie alimentaire pour la prévention de la fragilité ». Un joli coup de projecteur sur ces fruits du quotidien.
10 mg de flavonols par jour : simple comme une pomme
D’après les auteurs de l’étude, chaque apport supérieur de 10 mg de flavonols par jour réduit le risque de fragilité de 20 %. Bonne nouvelle : ce seuil est à portée de main — ou plutôt de fourchette. Une pomme, et le tour est joué ! Autrement dit, inutile de bouleverser ses habitudes : il suffit d’intégrer régulièrement ces fruits à son alimentation.
Pour compléter : l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae) recommande de privilégier une alimentation équilibrée, riche en légumes et fruits frais, pour bénéficier de vitamine C, de fer, et d’une foule de nutriments. L’Inrae recommande aussi :
- Les poissons gras et les fruits de mer pour la vitamine D et les protéines,
- La pratique d’une activité physique régulière, afin de maintenir les apports énergétiques des adultes et couvrir tous les besoins nutritionnels.
En résumé : pour limiter les risques de fragilité en vieillissant, rien de plus malin que de croquer quotidiennement dans une pomme ou de déguster des raisins. De quoi allier plaisir, couleur dans l’assiette et prévention santé. Et si cela devient une habitude, la fragilité n’a qu’à bien se tenir !












