Cet aliment vanté comme « excellent pour le foie » par un spécialiste est-il vraiment adapté à tous ? Mon expérience révèle une vérité qui dérange.

L’eau chaude au citron, potion magique ou ticket direct pour la galère digestive ? On ne compte plus les conseils vantant ses louanges pour le foie et la santé. Mais faut-il croire tout ce qu’on lit (ou boit) ? J’ai tenté l’expérience à fond… et le citron n’a pas eu pitié de mon organisme !

Le mythe du citron alcalinisant : décollage immédiat pour la désillusion

Si vous fréquentez un tant soit peu les blogs bien-être ou avez ouvert un magazine santé dans les dix dernières années, impossible d’échapper au mantra : le citron, acide au goût mais alcalinisant dans le corps. Face à cette promesse, j’ai embrassé pleinement la mode healthy : sept citrons bio par semaine, chaque matin presse-citron à la main, suivi de méditation et yoga. Le trio de la super-nana du matin, quoi !

Alors, résultat ? Pas franchement une transformation digne des plus grands miracles. Je ne me suis ni sentie plus en forme, ni plus malade d’ailleurs. Mais, insidieusement, de premières alertes digestives sont apparues : aigreurs, picotements après manger… Rien de bien méchant, au début.

Des troubles inattendus : quand la cure déraille

Petit à petit, les désagréments se multiplient et s’aggravent : brûlures gastriques, remontées acides après chaque repas (pas qu’après le fameux citron), mais aussi ongles qui se dédoublent, cassent, et perdent leurs lunules. J’avais beau passer mes journées dans le bio, manger varié, végétal et sain, tout préparer maison et utiliser des cosmétiques bruts… mystère total sur la source du problème !

Il faudra patienter jusqu’à ma formation en naturopathie pour démêler l’affaire. Révélation choc : le citron n’est alcalinisant que pour certaines constitutions ! Les neuro-arthritiques (c’est-à-dire moi : profil longiligne, teint pâle, frileux amateur d’eau chaude et d’introversion) sont déjà sujets à l’acidose. Chez eux, le citron et les aliments acides s’accumulent, faute d’un métabolisme assez puissant pour neutraliser les acides. Conséquence : pour compenser, le corps puise des minéraux dans les tissus (ongles, cheveux, articulations). Bonjour la déminéralisation !

  • Fragilité des ongles et cheveux abîmés
  • Remontées acides douloureuses
  • Sensation de fatigue accrue chez certains

Le cas ne s’arrête pas aux agrumes : tout aliment acide consommé à haute dose risque, sur ce terrain, d’épuiser les systèmes tampons du corps (dont le sang affiche un pH de 7,4). Après avoir fini par comprendre, j’ai aussi mis fin à un autre rituel matinal : le jus d’orange quotidien. Résultat ? Moins d’acidité, moins de galères !

Citron et santé : tout dépend de votre « terrain »

La naturopathie propose une lecture passionnante basée non pas sur des vérités absolues, mais sur l’individualisation. Il existe classiquement deux grandes tendances :

  • Les sanguinopléthoriques : visage coloré/rouge, silhouette trapue, bon capital digestif (et le citron sera souvent bien toléré, à condition de ne pas en abuser).
  • Les neuro-arthritiques : silhouette longiligne, teint pâle/jaune, frileux, introvertis et sujets à l’acidose (pour eux, le citron… c’est parfois la cerise sur le gâteau de l’acidité !).

Le monde n’est pas si binaire – beaucoup naviguent entre deux profils ou se reconnaissent dans certains aspects des deux. Mais ces grandes tendances aident à comprendre pourquoi un protocole « miracle » ravira certains tout en fracassant la vitalité d’autres.

  • Chez les sanguins : le citron peut être une cure épisodique efficace (trois à quatre semaines max)
  • Chez les neuro-arthritiques : la modération s’impose, ou mieux, on limite drastiquement/réserve à des journées exceptionnelles

Écoutez vos signaux et sortez du dogme !

Si le sujet vous intrigue, testez (avec mesure !) et, surtout, écoutez votre corps : il est le meilleur des guides. Il existe d’ailleurs des outils pour déterminer son « terrain » (tests dans certains livres de naturopathie), mais rien ne vaut l’expérience vécue.

Enfin, comme le soulignait déjà Paracelse au XVIe siècle, « tout est poison, rien n’est poison, seule la dose compte ». Retenons qu’un « superaliment » ne l’est jamais pour tout le monde et encore moins à vie. Variez, observez, et ne sacrifiez pas votre bien-être à un rituel dogmatique parce que « tout le monde le fait ».

Morale de l’histoire : la santé n’a rien d’automatique, et le citron – à défaut de miracle universel – est un excellent révélateur de nos différences !

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