Ah, le fromage… ce monument du patrimoine culinaire français qui fait saliver même après 60 ans ! Mais peut-on continuer à en savourer chaque jour sans (trop) inquiéter sa balance ni sa santé ? Voici, portion à la main, ce qu’en dit l’expert nutritionniste Raphaël Gruman… et ce qu’il ne faut pas dépasser si vous comptez bien tenir la forme tout en gardant le sourire d’un amateur de camembert.
Le fromage, plaisir coupable ou allié après 60 ans ?
La cinquantaine passée, les bouleversements sont nombreux, la ménopause pour certaines, et pour beaucoup… la fameuse prise de poids qui semble s’inviter sans demander la permission. Dès lors, face à la tartine de roquefort, on culpabilise : doit-on vraiment le regarder de loin, ou peut-on continuer, sans se priver, à garder une place pour le fromage à chaque repas ?
Sans surprise, chez nous, en France, difficile d’imaginer une alimentation équilibrée qui snobe totalement ce produit phare, même si l’on sait qu’il apporte son lot de sel et de matières grasses. Mais la question qui taraude, c’est la quantité : peut-on vraiment conserver ses habitudes fromagères après 60 ans, et si oui, dans quelle mesure ?
Quantité idéale : les recommandations du nutritionniste
Un rééquilibrage alimentaire impose généralement de limiter le fromage à 30 à 50 g par jour. Mais passé le cap des 50 ans, cette recommandation évolue-t-elle ? Selon le nutritionniste Raphaël Gruman, il n’existe pas de réponse universelle : tout dépend de votre état de santé.
- Si vous n’avez aucun souci de santé : inutile de bannir votre fromage préféré ! Celui-ci reste une source intéressante de protéines et de calcium. Raphaël Gruman explique que l’on peut consommer jusqu’à deux portions par jour, soit entre 30 g et 60 g quotidiens. Un carré de comté au déjeuner, un peu de chèvre frais le soir – la vie est belle !
- Sous réserve de manger aussi des produits laitiers : pour couvrir vos besoins en calcium, il conseille d’associer le fromage à au moins deux yaourts chaque jour. De quoi garder des os solides et une alimentation variée.
Mais attention, amateur de fromages, ne croyez pas qu’il s’agit d’une invitation à exploser les compteurs si vous laissez tomber les yaourts. Le nutritionniste insiste : si les laitages viennent à manquer dans votre assiette, il ne faut surtout pas compenser par plus de fromage. Le cholestérol, lui, n’attend que ça pour grimper en cachette !
Et si on fait de l’hypertension ?
Voilà un cas particulier à ne pas négliger. Si l’hypertension artérielle s’invite dans votre vie (et cela arrive fréquemment après 50 ans), il convient de relâcher la pédale côté fromage. Les fromages, aussi savoureux soient-ils, sont riches en sel, et celui-ci n’est pas le meilleur ami de la tension.
Dans ce cas, selon l’expert, « la fréquence de consommation du fromage doit être limitée » : on se cantonne à une portion de 30 g par jour. Pas question d’abandonner le calcium, bien entendu ; il suffit alors d’augmenter un peu les yaourts ou d’opter pour d’autres sources de calcium moins salées.
- Misez sur les yaourts pour couvrir vos besoins.
- Essayez un peu de lait si vous le tolérez.
- Pensez aussi aux amandes ou à une eau calcique type Hépar !
Fromage, plaisir raisonnable pour rester en forme
Vous l’aurez compris : après 60 ans, le fromage reste un invité de choix à condition de rester raisonnable !
- 30 à 60 g par jour pour la plupart des personnes après 50 ans, à répartir en deux portions, en gardant au menu aussi deux yaourts par jour.
- Pour les personnes avec de l’hypertension, on limite à une portion quotidienne de 30 g et on mise davantage sur les yaourts et d’autres produits riches en calcium mais plus sages côté sel.
Surtout, ne tentez pas le diable : manger plus de fromage ne remplace jamais les autres apports en calcium, parole de nutritionniste ! À chacun d’ajuster le tir selon ses besoins de santé… sans bouder un bon morceau de temps en temps. L’équilibre, c’est aussi savoir se faire plaisir intelligemment. Que la passion du fromage soit avec vous, en toute sérénité !












